lundi 18 mars 2024

SANTE


Communiqué de presse du collectif d'organisations pour une convergence départementale pour notre système de santé et notre sécurité sociale.



Alors que notre territoire est devenu un désert médical, l'heure n'est plus aux constats et aux lamentations. Pénurie de médecins traitants, fermeture de maternités et de services d'urgences, asphyxie budgétaire de notre système de sécurité sociale... ne sont pas des fatalités, mais le fruit de choix politiques opérées avec constance depuis plusieurs décennies.

D'autres choix sont possibles, permettant de reconstruire notre système de santé et notre sécurité sociale, en renouant avec le principe fondateur : De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.

Nous appelons donc toute la population et les élus du département des Côtes d'Armor et au-delà à venir manifester le dimanche 14 avril à Guingamp à 14h pour affirmer son attachement au système de santé public et à la sécurité sociale.

Une conférence de presse aura lieu le vendredi 22 mars à 14h dans les locaux de l'union départementale CGT au 75 rue Théodule Ribot à Saint Brieuc

Le collectif organisateur pour une convergence départementale pour le système de santé et la sécurité sociale :
USD CGT 22, UD CGT, UD FO, FO santé 22, Sud santé sociaux 22, comité de défense de l'hôpital Lannion Trestel, Comité de défense de l'hôpital de Guingamp

dimanche 17 mars 2024

lannion

 

LE TREGOR 

LANNION . Les Urgences de l'hôpital régulées aussi durant la journée

Jusqu'au 16 mars, les Urgences de l'hôpital de Lannion sont aussi régulées la journée. Une première que des élus locaux sont venus vérifier eux-mêmes, jeudi 14 mars. 

Les élus et le comité de défense se sont rendus au service desurgences de l'hôpital de Lannion.
Les élus et le comité de défense se sont rendus au service des Urgences de l'hôpital de Lannion. ©Christophe GANNE
Voir mon actu

C’est une note interne qui a mis le feu aux poudres. Les membres du comité de défense du centre hospitalier de Lannion et les élus locaux ont appris, en ce début de semaine, qu’entre le 12 et le 16 mars les Urgences du centre hospitalier de Lannion sont aussi régulées durant la journée. Une première. 

Une dizaine d’élus

« On veut vérifier par nous mêmes ce qu’il en est. S’il y a un fonctionnement normal en journée aux urgences et ce n’est pas le cas. »

Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros

Une dizaine de maires et d’élus : Ploulec’h, Saint-Quay-Perros, La Roche-Jaudy, Kermaria-Sulard... avec les membres du comité de défense de l’hôpital ont voulu marquer le coup ce jeudi 14 mars par une action très symbolique devant les caméras de télévision et en présence de la presse. 


    Une visite au cœur des urgences

    Ladélégation a pu se rendre compte de l'absence de medecin urgentiste dans la journée en cas d'intervention du Smur.
    La délégation a pu se rendre compte de l'absence de médecin urgentiste dans la journée en cas d'intervention du Smur. ©Christophe GANNE

    A 12 h 30, ils se sont rendus au service des Urgences pour vérifier si tout fonctionnait bien. Le groupe d’élus, en conseil des maires de l’Agglomération, mardi 12, a tenté de mobiliser plus largement sans trop de succès. 

    « Contrairement à ce que dit le député, les Urgences sont bien fermées la nuit et maintenant, c’est dans la journée. »

    Le comité de défense des usagers de l’hôpital

    Les autres médecins en renfort

    Dans la note interne que Le Trégor a pu consulter, le directeur précise qu’il y a une procédure dans le cas où le seul médecin urgentiste est mobilisé par le Smur, ce sont les médecins des autres services qui suppléent à l’absence. 

    « Quid alors de la prise en charge des AVC ? Y-a-t-il un neuro qui acceptera ces prises en charge en plus de ses consultations ? »

    Les maires

    Dans le service, les élus ont interrogé des infirmières et du personnel pour se faire confirmer ces nouvelles dégradations de la prise en charge des patients à Lannion


      La demande d’une table ronde

      Au même moment, le service du Smur a dû partir en intervention, ce qui a permis au petit groupe de constater en direct que, certes, les patients étaient pris en charge mais devaient attendre qu’un autre médecin soit disponible ou que l’urgentiste revienne. 

      « Il faut que l’ARS affiche clairement ce qu’elle veut faire. S’il faut rester quatre jours autour de la table pour trouver une solution, on restera quatre jours. »

      Jean-Louis Even, maire de La Roche-Jaudy

      Le directeur confirme

      Une délégation d'élu a été reçue par la direction du centre hospitalier de Lannion.
      Une délégation d'élus a été reçue par la direction du centre hospitalier de Lannion. ©Christophe GANNE

      Après trois quarts d’heures sur place, les élus ont obtenu un rendez-vous avec le directeur, mais sans la présence des médias. 



      Yvon Goarvot, le directeur délégué, a reçu quelques membres de la délégation pendant une demi-heure.

      « Il a confirmé que les urgences fonctionnaient dans un mode dégradé cette semaine, mais dit que c’est momentané. » 

      Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros

      L’opération coup de poing d’un groupe d’élus et du comité de défense a touché sa cible :

      « On joue sur les mots à l’hôpital, mais les faits sont là. »

      Contacté par Le Trégor après la rencontre, le directeur délégué n’a pas souhaité faire de commentaire. 

      mercredi 13 mars 2024

      julien

       

      Crise agricole, sortir du capitalisme ou nous préparer à mourir de faim ?

      Races de Bretagne
      La paysannerie est sortie depuis quelques décennies d’une agriculture où beaucoup de paysans vivaient plus ou moins bien de leur ferme et vendaient leur surplus, pour basculer dans un modèle agricole industriel de type capitaliste. Le sort des petits paysans a été scellé et le productivisme a régné sur les campagnes sans partage. Le mouvement fut plus lent en Bretagne, la région étant restée jusqu’à le Seconde Guerre mondiale hors des grands mouvements dits de « modernisation ».

      À partir des années 1960 tout a basculé, la Bretagne devenant une puissance agricole et agro-alimentaire.

      De crise en crise, le nombre de paysans dans la région a fondu et il ne représente plus désormais que 25 006 exploitations soit 69 420 emplois dont 31 140 salariés agricoles. Le salariat agricole continue à progresser notamment au détriment des emplois familiaux et celui des industries agro-alimentaire a explosé.

      Mais s’en tenir à cette seule analyse risque d’occulter la diversité du monde paysan et surtout de limiter le rôle de celui-ci a de simples pollueurs, défendant inlassablement un modèle agricole dépendant des aides diverses des États et de l’UE.

      De même il serait suicidaire de laisser les questions de la sécurité alimentaire des populations aux mains du capitalisme, celui qui se nourrit des profits de la terre en ignorant totalement les conséquences de la destruction du vivant.

      Agriculture alternative, ou agriculture paysanne ?

      Peu importe les termes, nous avons essayé à travers la rencontre avec un jeune agriculteur établi dans le Trégor1 d’esquisser un débat à travers une expérience locale. Cet échange n’est au demeurant plus très fréquent entre militants ouvriers et paysans. Alors qu’il constituait dans les années 1960 et 1970 une expérience originale et fréquente en Bretagne. (« Grève du lait » et grève du Joint français en 1972, de Doux Pédernec2, contre les remembrements, les saisies des terres, les grands projets inutiles : Plogoff, etc.)

      Pour aborder la question agricole il faut au préalable parler du foncier, et c’est la première question que nous avons posée à Julien.

       

       

      Peux-tu nous présenter comment tu as constitué le foncier de ton exploitation ?

      J’ai acquis, grâce à la constitution d’un groupement foncier agricole (GFA), 15 hectares de prairie . 140 co-propriétaires se sont associés à moi pour acquérir ce foncier, le bâtiment de la ferme et un hangar. Je fais de l’élevage en plein air intégral, je n’ai donc pas de gros besoins en bâtiment. Depuis mon installation, j’ai récupéré du foncier en location, 8 hectares du conseil départemental en zone sensible et en bord de mer, des terres appartenant au Conservatoire du littoral (Île-Grande, bois de Pleumeur, landes de Landrellec). Cela permet de les entretenir, car ce sont des espaces protégés. J’ai donc désormais 60 hectares de foncier, dit espace semi-naturel.

      Sur ce foncier je fais du pâturage pour un troupeau d’ovins de 140 bêtes. Des moutons de race « lande de Bretagne », espèce très rustique. Je rajoute un peu de céréales et de luzerne déshydratées et du son pendant l’hiver.

      Ton troupeau de moutons est donc la base économique de ton exploitation ?

      Oui, les 140 brebis me donnent les agneaux que je vais vendre en local. Ils sont abattus dans l’abattoir communautaire de Lannion-Trégor Communauté (LTC) tout proche. J’en commercialise 40 % en vente directe à travers les « paniers du bocage », un système de vente local, grâce aussi à mon réseau, dont un marché d’appoint sur Lannion. L’été, pas mal de touristes m’achètent de la viande. La communauté musulmane me prend le reste pour l’Aïd. Cela tombe bien, originaire de Nantes, je vivais dans un quartier peuplé d’immigrés. Petit clin d’œil à l’actualité…

      Je fais aussi de la tonte de moutons en prestation, d’abord dans les élevages, puis chez les particuliers entre mars et septembre. Tu en as fait partie une année d’ailleurs.

      Je suis donc en circuit court absolu. J’ai peu de charges et très peu de matériel. Mon revenu est constitué de subventions à hauteur de 50 %, donc de la PAC, des primes à la bête ; au total environ 30 000 euros de subventions.

      La constitution du dossier pour la PAC 2023 à 2027 m’a demandé beaucoup de temps, du 15 mars au 15 décembre dernier : « je rentre totalement dans la machine administrative et je fais avec ».
      Dans ce travail administratif, il faut créer du consensus et ne rien lâcher. Si je n’ai pas de pépin, j’assure pour les cinq prochaines années, après quand même un travail plus difficile les sept premières (je me suis préinstallé en 2016 et donc 2017 est le démarrage officiel).

      Tu es issu du milieu paysan traditionnel ?

      Pas du tout, je suis nantais, fils d’un prof et ma mère était fonctionnaire à l’Éducation nationale…

      Je suis devenu berger un peu par hasard, jeune j’allais au Larzac avec mes parents, ils connaissaient un berger dans les Alpes. C’est tout.

      J’ai fait des études en agriculture pendant six ans, brevet d’études professionnelles agricoles (BEPA), puis BTS production animale, puis une licence en agronomie. Je suis devenu éleveur de moutons un peu par hasard.

      Après plusieurs expériences dans le monde agricole, j’ai souhaité m’installer en ovins avec l’aide de la Confédération paysanne ; dans ce cadre, j’ai repris une formation en mouton viande et j’ai fait des stages sur des « contrats d’initiative d’agriculture paysanne », exonérés de cotisations sociales, notamment à Trémargat3).

      La crise agricole actuelle a mis sur le devant de la scène des organisations syndicales et des problèmes qui occupaient peu le monde politique, comment te positionnes-tu ?

      La FDSEA et les JA représentent le syndicalisme majoritaire et ils occupent tous les niveaux de décision, chambres d’agriculture, coopérations, organismes professionnels. Ce sont les interlocuteurs privilégiés des gouvernements. Depuis la crise du lait de 2009, la Coordination rurale a pris de l’importance, elle est très forte en communication et très corporatiste. C’est le second syndicat du secteur.

      Pour moi la crise agricole est une crise démographique.

      La question essentielle des revenus paysans est passée au second plan. Seule la Confédération paysanne a tenu le même discours sur toute la période.

      La question des structures industrielles délirantes que sont devenus les exploitations agricoles a été occultée. Pourtant c’est elle qui permet de poser une question essentielle de mon point de vue , celui d’une révolution agraire. On retrouve dans la crise structurelle la crise du secteur bio. Qui passe elle aussi loin des radars.

      Toutes ces crises posent les problématiques de la maîtrise des outils, du foncier, du type de production, de la maîtrise des volumes. Et en posant la question de la production, on débouche inévitablement sur la souveraineté alimentaire face au modèle exportateur.

      Quel modèle agricole voulons-nous ? Celui qui exporte et affame les peuples ?

      Pourtant l’équation est simple. Avec l’agriculture bio, on peut nourrir dix milliards d’êtres humains.

      La révolution agraire c’est assurer la souveraineté alimentaire par une agriculture vivrière, qui nourrit convenablement, ce qui n’est pas le cas en Europe. Cette agriculture demande l’installation d’au moins un million de paysans en France (agriculteurs et ouvriers agricoles).

      La paysannerie évolue et de nombreux agriculteurs cherchent des solutions hors du productivisme, peux-tu nous en dresser un petit tableau ?

      Ce travail de prospective et cette attitude dynamique ne sont pas nouveaux. N’oublions pas que Tanguy Prigent4, ministre de l’Agriculture à la Libération était du Trégor et qu’il s’est battu pour la loi sur le fermage, qui constitua une avancée sociale.

      Il faut se poser la question de quelle politique publique, comment faire la révolution agraire, comment instaurer une sécurité sociale de l’alimentation ? Comment instaurer un échange entre les producteurs et les consommateurs ?

      Sur le foncier il y a l’expérience « Terres de lien de Bretagne », c’est la création d’un GFA qui m’a permis de démarrer mon travail, c’est un exemple.

      Un petit mot sur la réforme des retraites qui a des conséquences dans l’installation des nouveaux agriculteurs, par les incertitudes qui frappent les plus anciens sur leur date de départ. Cela n’avait pas été anticipé et démontre bien que tout est lié.

      Malgré tous les outils mis à disposition pour l’installation, notamment par le réseau « Agriculture paysanne », l’agriculture manque cruellement de candidats à la reprise des installations existantes (pour mon cas j’ai préféré partir de zéro que reprendre une ferme existante). Un autre exemple sur les possibilités d’installation, période toujours très difficile, c’est le contrat de parrainage, qui permet à un jeune agriculteur de lancer son projet avec son prédécesseur. On peut aussi citer le réseau des lycées agricoles qui est très dynamique.

      La lecture du « Paysan impossible » de Yannick Ogor m’a beaucoup questionné sur les limites actuelles de la lutte paysanne, c’est un brûlot très technique qui peut amener à refuser de « rentrer dans la machine ». J’ai fait le choix inverse… mais ce qui est sûr est qu’on doit collectivement se projeter sur le renouvellement des travailleurs agricoles, sinon on aura bientôt un pays sans paysans…
       

       

      Grand merci à Julien de m’avoir accordé de son temps et de sa réflexion.

      On peut également lire sur le site du NPA plusieurs articles concernant le monde agricole. [https://nouveaupartianticapitaliste.fr/mots-cles/colere-paysanne/]

      Thierry Perennes, comité Nathalie Le Mel (Côtes-d’Armor)

       

       


       

       
      1  Le Trégor est la région qui va de Tréguier à Morlaix, aire du breton dit « trégorrois ».

      2  Usine Doux de Pédernec, où, lors d’une grève de six mois en 1974, les grévistes ont expérimenté des abattages clandestins de poulets sur le mode des travailleurs de Lip : « on fabrique, on vend, on se paie ».

      3  Trémargat, petite commune rurale du Centre Bretagne, pépinière d’initiative paysanne et environnementale.

      4  Tanguy Prigent, ministre SFIO de l’Agriculture, député de Morlaix, donc trégorrois, on lui doit la loi sur le statut du fermage du 13 avril 1946.

      mardi 12 mars 2024

      palestine

       

                  VIVE LA COMMUNE DE PARIS

      En mémoire de la semaine sanglante, soutien total au peuple palestinien, et aux combattants qui luttent les armes à la main contre le fascisme et le génocide.


      Palestine libre démocratique et laïque de la mer au Jourdain!...




      lundi 11 mars 2024

      edito

       

      Ce n’est pas à nous de payer pour les profits des milliardaires

      Manifestation de l’éducation à Paris le 1er février 2024. Photo de Hermann Click

      152 milliards d’euros : voilà les bénéfices net qu’ont cumulés les plus grandes entreprises françaises, celles du CAC 40, en 2023. Autant de richesses créées par des travailleurs et travailleuses qui voient pourtant leurs salaires stagner pendant que le coût de la vie continue de s’aggraver jour après jour.

      Pendant ce temps, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se demande comment économiser 10 milliards d’euros en 2024 et 20 milliards en 2025… En prenant cet argent dans nos poches, par des suppressions d’emplois dans la santé ou dans l’éducation et par des coupes de budget dans les services publics. Les classes populaires pâtissent, tandis que les riches mettront leurs enfants dans les écoles privées et leurs parents dans des cliniques de luxe : on connaît la chanson !

      De l’argent il y en a !

      Ce ne sont ni les patrons, ni les ministres qui vont se serrer la ceinture. Ni l’armée non plus : quand il s’agit d’abreuver d’argent les marchands d’armes et d’aller défendre les intérêts des grandes entreprises françaises dans le monde, le gouvernement est très dépensier ! En 2023, le service national universel (SNU), ce stage encadré par des militaires auquel le gouvernement voudrait à terme envoyer toute la jeunesse, a bénéficié d’un budget de 140 millions d’euros. De l’argent dépensé pour prêcher aux jeunes l’obéissance aux ordres et leur bourrer le crâne de propagande nationaliste… Qui serait bien plus utile pour rénover les bâtiments scolaires et embaucher dans l’éducation.

      C’est ce que revendiquent les salariés qui luttent depuis le mois de février, et sont pour beaucoup en grève depuis la rentrée des vacances d’hiver, dans les écoles, collèges et lycées de plusieurs départements de France, notamment en Seine-Saint-Denis (93) : des embauches de professeurs, de surveillants, d’infirmières scolaires… Mais aussi l’abandon de la réforme du collège. Une réforme qui voudrait trier les enfants dès l’entrée en sixième pour les assigner à des « groupes de niveau », qui relèguent inévitablement les élèves des établissements défavorisés dans le groupe des « faibles ». Les parents d’élèves, qui ne s’en laissent pas conter, participent à cette mobilisation, manifestent aux côtés des enseignants. Des lycéens et lycéennes aussi ont rejoint le mouvement pour défendre leur avenir. C’est tous ensemble que nous pouvons gagner contre ce gouvernement qui fait la guerre à la population laborieuse !

      Une seule solution : la mobilisation !

      Ce mardi 19 mars, les syndicats de la fonction publique appellent à la grève pour l’augmentation des salaires. Une journée seule ne suffira évidemment pas à faire céder le gouvernement, et il n’y a aucune raison de séparer les travailleurs et travailleuses du public et du privé. Nous subissons tous le même sort : des salaires qui ne suffisent plus à vivre face à la cherté de la vie.

      Le 8 mars, la CGT faisait état de nombreuses grèves : les femmes de ménage d’Elior-Derichebourg à Grenoble, les plateformes téléphoniques, la SNCF, le personnel de l’Arc de Triomphe et les magasins Leroy Merlin à Paris, des Ehpad dans le Val-d’Oise ou en Isère…

      Dans l’éducation, certains employés discutent de poursuivre la grève le lendemain du 19 mars, afin que la mobilisation se coordonne à l’échelle nationale et pas seulement département par département.

      Cette journée de grève du 19 mars doit être un succès. La colère qui s’exprimera dépasse largement le seul secteur public. Elle est notre colère à tous : sur les salaires, les conditions de travail, la dégradation des services publics et les attaques contre les chômeurs sous prétexte de réductions budgétaires. Alors emparons-nous partout de cette journée de grève et de manifestations. C’est tous et toutes ensemble qu’il faudra nous retrouver contre le gouvernement et les capitalistes !

      Éditorial du NPA du 11 mars 2024