jeudi 1 février 2018

PIB

Au commerce, rien ne résiste chante Gilles SERVAT, la preuve.....

L’Insee intègre le trafic de drogues au calcul du PIB.

Boursorama avec AFP le 

L’Institut de la statistique va désormais prendre en compte le « deal » dans son calcul du produit intérieur brut, ce qui pourrait légèrement gonfler celui-ci.

L’Insee va intégrer le trafic de drogues dans son calcul du PIB (photo des douanes françaises prise le 22 octobre 2017 à La Rochelle). ( Douanes Francaises/AFP / HANDOUT )
Faut-il intégrer le trafic de drogue au calcul du produit intérieur brut (PIB) ? L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) répond oui. Après plusieurs années de débat, il va appliquer une demande en ce sens de l’Europe. L’Insee va « tenir compte de la consommation de stupéfiants et des activités liées à cette consommation sur le territoire national », a annoncé l’organisme public mardi 30 janvier.
Cette prise en compte, faite « à la demande » de l’institut européen des statistiques Eurostat, est destinée à aligner les statistiques françaises sur celles « des autres pays européens ». La réforme entraînera « une révision en très légère hausse du niveau du PIB », indique l’Insee.

DES CHIFFRES MARGINAUX RAPPORTÉS AU TOTAL
Pour le chef du département des comptes nationaux de l’institut public, Ronan Mahieu, ces nouvelles données seront intégrées aux chiffres du PIB révisés et détaillés à paraître en mai. Les corrections porteront « sur l’ensemble des résultats » publiés par l’Insee, c’est-à-dire depuis 1947. Toutefois, « il s’agira de révisions à la marge », assure Ronan Mahieu. Il évoque « quelques milliards » d’euros, à rapporter aux 2.200 milliards d’euros du PIB français. « Ca n’influera pas sur le chiffre de la croissance » en 2017, prévient-il.
La décision de l’Insee fait suite à un long débat lancé par Eurostat en 2013. L’institut statistique européen avait alors demandé aux États membres d’intégrer le trafic de drogue et la prostitution dans leurs statistiques nationales, estimant qu’il s’agissait de transactions commerciales consenties librement. L’objectif était d’harmoniser les données, ces activités étant considérées comme légales dans certains États (Pays-Bas), ce qui gonfle leur PIB. Après la demande d’Eurostat, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie ont intégré ces données. Ce nouveau système s’est à chaque fois traduit par une révision à la hausse de leur PIB.

LA PROSTITUTION RESTE EXCLUE DU CALCUL
Dans un premier temps, l »Insee avait accepté de prendre en compte les ressources issues du trafic de drogue dans le « revenu national brut » (RNB), destiné principalement à déterminer la contribution de la France au budget de l’Union européenne, mais pas dans le PIB.
L’institut refusait par ailleurs de comptabiliser la prostitution relevant des réseaux, estimant que le consentement des prostituées n’était « probablement pas vérifié ». « Sur ce point, nous maintenons notre position », souligne Ronan Mahieu.

Note du comité: A quand l'intégration de l'air que nous respirons? Encore une raison supplémentaires de devenir anticapitaliste...